A la barre de cette micro-cambuse carrelée – 20 places tout mouillé dont six au bar avec vue sur la cuisine XXS et une poignée sur le trottoir –, Olive Davoux, cheffe belgo-ougandaise (passée par l’Ecailler du Bistrot mais aussi par le Grand Pairing 2023) qui surfe depuis 2017 sur la vague du très bon et très iodé. Sa ligne ? Des écailles et coquilles de pêche artisanale (végétarien, passe ton chemin) accostées par des touches exotiques (piment japonais ou coréen, zest de limequat, sauce thaïe…) pour de petites assiettes délicates qui soufflent grand frais.
Au menu d’un apéro à rallonge à partager en équipage : un bol de bulots du Mont-Saint-Michel qui galopent sur une mayo épicée au gochujang (12,50 €), puis ce classieux tartare de couteaux (de plongée et d’Ecosse) et petits pois nouveaux aiguisés par une démoniaque salsa verde aussi verte qu’alerte (14,50 €). Avant la signature du chef, un ceviche de mulet qui rue dans une redoutable leche de tigre, accompagné pour cette version de début de printemps de kumquat, radis croquants et coriandre (14,50 €). Attention, la cuenta peut monter plus haut que la marée d’équinoxe si l’on veut retourner à terre rassasié.
Pour les corsaires du vin nature, jolie carte aux trésors : verre de blanc ligérien Deuxième Mise de chez Mosse (7,50 €) ; orange Compromis de Mélanie Kröber (8,50 €) ou bouteille d’alsace Bergweingarten de Jean-Pierre Frick (47 €). Fin de régate sur un unique dessert, une génoise à la mandarine mouillée par un coulis de la même eau et écume de crème crue. Après toutes ces années, Sur Mer continue de faire des vagues.