Pour qui ? Celles et ceux qui souhaitent prendre soin de leur intestin tout en se régalant.
Plat culte ? Le banh mi aux légumes suris !
Dans la famille des nouvelles lubies culinaires, je voudrais… la fermentation ! Cette technique ancestrale revient à la mode grâce à ses bienfaits santé, mais surtout parce que c’est trop bon. S’il y en a une qui l’a bien compris, c’est Marie-Claire Frédéric, historienne de l'alimentation, serial auteure d'ouvrages béton sur le sujet. Elle vient d’ouvrir Suri (participe passé du verbe surir, qui, en alsacien du Haut-Rhin, signifie « rendu aigre par la fermentation »). Une jolie cantine à néon rose, en plein quartier de Montorgueil, ouverte 7/7, du déj ou goûter.
Sur place à l’étage (au milieu des bocaux de pickles) ou bien à emporter : quatre saladettes colorées (3,95-8,30 €), deux quiches (1,80 €), quatre 'dwiches (4,95-6,80 €...) La bonne pioche ? Ce banh mi démoniaque (6,80 €), livré dans une baguette au levain pétrie par Bo&Mie, blindé de porc mariné et rôti, de carottes et radis blanc fermentés, le tout lié par une sauce onctueuse bien relevée. Bingo aussi pour la salade aux falafels (pois chiche et courge ; 8,30 €), dont la pâte a été légèrement fermentée. Tandis qu’on trempouille joyeusement ces derniers dans une délicieuse sauce au sésame, on picore les crudités hivernales de chez Terroirs d’Avenir – carotte, betterave, patate douce, champignon de Paris, panais – lacto-fermentées et assaisonnées à l’huile d’olive et au jus d’orange.
Rayon curiosités, on louche sur quelques boissons aux noms étranges (kéfir, tibicos, kombucha…) On se laisse tenter par un boza, boisson pétillante à base de millet, granuleuse et épaisse. Seul bémol : la vaisselle recyclable, zéro plastique, certes, mais à usage unique… Une habitude à mettre à la poubelle ?