1958… Telle est la date de naissance de Takara, ni plus ni moins le plus vieux restaurant japonais de Paris ! Et rien ne semble avoir changé depuis des décennies : ni les tables à touche-touche, ni les estampes cramponnées au mur, ni le comptoir où trônent les whiskies jap’ (Hibiki, Yamazaki…) ou les serveuses en kimono.
Hormis le folklore, si l’on pousse la magnifique porte en merisier de cette adresse mythique, c’est pour se délecter d’une cuisine ultra-précise, au dressage sûr et aux prix bien dans l’actu inflationniste (comptez 60 € par tête). Parmi les multiples possibilités d’une carte pléthorique, on retiendra les diverses fondues : l’udonsuki – celle d’Osaka –, ici des nouilles udon plongées dans un profond dashi avec émincé de poulet, bœuf, canard et crevettes ou le shabu shabu, un délicieux bouillon d’algues kombu où faire mijoter soi-même fines lamelles de bœuf, shiitakés et du poireau, le tout arrosé de sauce ponzu.
On vient aussi pour les quelques entrées du cru (foie de lotte mariné, poireau au miso…), le magnifique plateau de sashimis (thon gras, seiche, bulots… 140 € pour deux trois personnes), les sushis de bœuf wagyu fondants sous la langue (35 € la paire, hai hai hai !) ou le donburi à l’anguille grillée puis caramélisée, alliance exquise du gras et du sucré, la texture délicate en bonus. Pour se rincer le palais : un Highball à base de whisky Fuji Sanroku (18 € quand même !), du saké froid Maboroshi (14 € le verre) ou de la liqueur de prune (9 € les 6 cl), ainsi que quelques vins bourguignons vus partout. Bref, un véritable « trésor » (« takara » en langue de là-bas) qui a un prix…