Pour qui ? Les habitants du coin.
Plat culte ? Les Sichuan chicken tenders : du poulet pané au panko (chapelure japonaise), aux cacahuètes et à la pâte de piment fermentée.
Grands miroirs mouchetés, sol zébré et lanternes en osier… Tonton Yün a laissé au placard le costume traditionnel pour une allure de bistrot bobo, loin du traditionnel et un peu kitsch traiteur chinois. Côté assiette, la carte évolue au gré des arrivages du marché Saint-Quentin, juste à côté, pour des produits ultra-quali : saumon label rouge, poulet fermier, légumes de petits producteurs. Tonton Yün nous fait du gringue et il a apparemment tout pour plaire.
Charmeur, il nous appâte avec une bière artisanale fermentée au sous-sol et une carte des vins ultra-léchée (excellent côtes-de-thongue blanc Césarine, 25 €). Beau parleur, il dégaine ensuite une farandole de petites assiettes à partager en entrée. Fondants gyozas au saumon (8 €), tofu pimenté boosté à la coriandre (10 €) ou crispy pop-corn chicken (10 €). Ça sort le grand jeu mais on attend de voir la suite, et on fait bien. En plat, de grands bols avec riz thaï, œuf poché, pickles de légumes et saumon confit (19 €) ou curry de lentilles et feta (14 €). C’est beau, c’est coloré, mais ça manque cruellement d’assaisonnement et on cherche désespérément la sauce qui aurait pu tout changer.
Un genre de date Tinder un peu raté, les photos promettaient beaucoup mais la rencontre manque clairement de feeling. Heureusement, le service est aux petits oignons et si l’on ne grimpe pas au rideau, on passe tout de même un bon moment.