Banquettes aux rayures colorées, huile d’olive made in Carthage, conserves de harissa bien en vue (Le Phare du Cap Bon) et murs turquoise comme la mer de Kerkennah, l’île au large de Sfax – la région d'où vient le père de Siwar et Sara, les deux sœurs qui ont monté ce petit resto tunisien chaleureux et moderne. Plongeons donc dans la Grande Bleue ! On sait que les Tunisiens de la côte ont pour particularité d’engloutir, outre des kilomètres de spaghetti tomates-piment, des couscous aux fruits de mer et poissons. Mais si on trouve à Paris quelques endroits où manger du couscous iodé, on n’avait encore jamais trouvé de resto qui cuisine la graine au poulpe ! Et p*tain, que c’est bon !
L’assiette, justement dosée, allie pour 16 € du poulpe bouilli comme il faut, fondant, une semoule très fine et de bons légumes de saison. C’est frais et tout sauf formaté, une vraie cuisine de maman. Et ce bouillon, bien tomaté - n’hésitez surtout pas à demander du rab ! L’autre côté très bien vu de cette petite adresse, c’est la street food tunisienne. Rare à dégotter : un mlawi au poulet, galette de semoule fourrée de poulet au cumin, oignon rouge, salade, radis, chou rouge, et pimpée à la sauce yaourt menthe citron (13 € tout de même) ou de la shakshuka (11 €)... Côté desserts ? Pas de baklawa mais un brownie au choco très noir, chamia, tahini et graines de sésame (5 €). Qu'on fait passer avec kawa à la fleur d’oranger (3,50 €).