Pour qui ? Ceux qui bossent dans le 9e et qui veulent prendre le temps.
Le plat culte ? Le suprême fermier basse température.
Comme tout nouveau restaurant qui se respecte, Tous est né autour d'un concept : les entrées et les plats sont tous déclinés en deux recettes différentes. Exemple ? Le saumon est, au choix, mariné à la betterave et aux agrumes ou en tartare sauce soja ; la volaille en suprême fermier basse température ou en cordon bleu (l'effet Emmanuel Macron ? « On mâche ! ») avec ses haricots verts ; l'artichaut, en purée ou en risotto Carnaroli.
L'idée est simple et efficace, surtout elle permet de limiter le nombre de produits, de les garder frais et d'éviter de les stocker. Pas de micro-ondes, pas de congélo. Encore plus convivial, la « cocotte » maison permet de partager un bon petit plat qui se renouvelle chaque semaine. Dans nos assiettes, nous avons goûté un velouté de pois qui n'était certes pas de saison (chaleur), mais très savoureux et salé. Le suprême fermier qui suivait rappelait lui aussi la cuisine traditionnelle et familiale, tandis que le plat du jour, pâtes à l'asiatique avec des chips de patate douce, nous régalait gras-cieusement.
A tel point que le chariot de desserts nous a paru un Everest gastronomique à gravir ! Huit euros pour un échantillon large de douceurs qui comprend baba au rhum, brownie, cake, chous à la crème... N'hésitez pas à rajouter une lichette de rhum pour digérer. Côté décoration, le comptoir et la terrasse sont accueillants mais d'autres choix paraîtront plus étonnants, comme le bouledogue rouge qui fait office d'enceinte d'iPhone ou le grand tableau de Julien Marinetti, pas forcément du goût de tout le monde. Même si le papier peint des toilettes égrillard et érotique dessiné par Louise Bourgoin nous rappelle à juste titre que la cuisine est surtout une affaire sensuelle.