Les dédales du quartier Saint-Anne dessinent une enclave nippone et gourmande, où chaque enseigne décline sa spécialité. Les amateurs de cuisine japonaise, fatigués de s’enfiler des sushis, n’ont qu’à choisir : une omelette chez Happa Tei, des gyozas chez Higuma, un ramen chez Hokkaido, un bento chez Miki…
Et pour les udons ? Vous avez attendu devant la bonne porte. Ici, ces longues pâtes épaisses servies dans un bouillon, sont préparées – et englouties – à tour de bras. De nombreuses recettes et variantes (environ 15 euros) sont proposées. On les commande en version chaude ou froide, directement plongées dans le bouillon, ou servies à part, prêtes à faire trempette. Au curry (en bonne compagnie, avec bœuf et oignons), au tempura de crevettes, ou encore à la façon de la maison (les Jubey Udon), au lait de soja, au chou et au porc, relevées par quelques oignons et brins de ciboulette.
Pour ceux dont l’humeur (ou la chemise) s’opposerait au jeu dangereux du bouillon bouillonnant et des longues pâtes à aspirer, le recto de la carte recèle d’alternatives. Une demi-douzaine de gyudons (environ 14 euros), grands bols de riz agrémentés, par exemple, de porc pané, de choux, de roquette, mais aussi des tempuras (15 euros), des edamames (2 euros), ou un œuf mollet simplement servi dans un petit bouillon froid (3 euros).
Le service est rapide, agréable. On s’assoit en haut, face aux cuisiniers qui sévissent derrière un large comptoir, face à la rue ou dans la petite salle qui se cache en bas des escaliers. C’est vite expédié, mais personne ne vous regardera de travers si vous étirez un peu le temps (en tout cas, pas ce soir-là). En bref, une belle option, sans mauvaise surprise, parfaite si vous traînez vos guêtres dans le coin à la recherche d’un repas dépaysant, parfumé et réconfortant.