Finie la sandwicherie synonyme de graillon, de pain industriel et d’abord de gare. Désormais, pour les chefs en mal de murs, elle apparaît comme un vrai projet culinaire (et plus facile à vendre aux banques qu’un resto gastronomique). Dernier exemple en date : Vandal, une mini-enclave de huit places, gris et inox, à deux pas des Buttes-Chaumont, ouverte par Paul Landre, passé par Racines 2 ou l’hôtel Panache, et sa compagne Alix Devallois, styliste photo.
À la carte, trois sandwichs et pas un de plus : œuf, boulette de bœuf ou sardines pimentées (dommage pour les végans). Pas d’accompagnement de type tubercule frit, on reste concentré sur les créations maison. Accoudé à la table en simili-béton, on choisit le spicy sardines : une purée de poisson bien relevée entre deux tranches de pain de mie boulangé par Union, de la mayo à la sriracha et une collec’ de pickles. Ça pique agréablement tout en laissant le goût s’exprimer. Un vrai bon sandwich.
On fait couler avec du sans-alcool (ginger beer ou rooibos). Les pâtisseries ne font pas tapisserie : l’aérienne crème au citron, parsemée de cacahuètes et poudre de pain, calme agréablement les derniers feux du sandwich. Un Vandal qui offre des casse-dalle très civilisés à prix pas trop barbares, on valide.