Après Levantine, Jérémie Bankhalter et Keren Afriat continuent de convertir un maximum de gens à la cuisine juive tradi ! Dans ce bistrot bariolé (tables rouges, tapis persans muraux, luminaires multicolores), le credo est simple : plus besoin d’attendre le vendredi soir pour se régaler d’un plantureux repas de shabbat : il est servi tous les jours, et même en continu le week-end !
Salade levantine, croquettes de pommes de terre tunisiennes, carottes à l’orange marrakchies, pain tressé hallot, couscous orientaux… Le menu parcourt tout le bassin méditerranéen, du Maroc au Liban, mêlant recettes sépharades et ashkénazes, sans pour autant se perdre en route. Sur la table plus bondée que l’Exodus : extra chakchouka à saucer avec du pain hallot, roboratifs artichauts frits rehaussés de citron confit, pastilla au poulet bien crousti, pâté de foie et oignons caramélisés… En plat, un pkaila (spécialité tunisienne à base d’épinards frits mijotés, haricots blancs et émincé de bœuf, servie avec de la semoule) qui nous a valu quelques gouttes au front. Mais aussi de solides schnitzels (escalopes) de poulet frites et zaatar.
On hydrate le tout avec un des huit cocktails ensoleillés comme ce Mauresque des Délices (arak, boukha, jus de pamplemousse, orgeat et citron vert, 13 €), ou un verre de l’opulent Le Temps est venu de Stéphane Ogier (6 €).