Dix-huit ans… Yen, illustre izakaya germanopratin ouvert en 2005, va pouvoir voter ! Si l’adresse de Katsuki Sakurai a satellisé la nouille soba (façonnée tous les jours), force est de constater que tout y est bon !
Oublions la déco de la salle de l’étage, bordée de murs verts luminescents et chapeautée de grosses poutres inopportunes, pour se concentrer sur l’essentiel : la carte protéiforme. Où se mêlent lesdites sobas, ni trop gluantes, ni trop fermes, plongées dans la sauce soja (mori soba), sésame (gomadare) ou frites avec quelques noix de Saint-Jacques nacrées (hanamaki soba), et la bonne trentaine de plats dispersés sur une carte plus longue que le Shinano.
Goûtés pour vous : des tempuras légers comme des flocons, des sashimis de thon rouge à la découpe chirurgicale puis marinés aux algues, un miracle de filet de morue mariné soja-miso servi avec des fèves et quelques pickles de navet, ou encore ce mochi maison cumulonimbesque aux haricots azuki.
La partie liquide, assez banale et chaudement tarifée, pourrait mieux faire. On y sauve un délicat saké junmaï ginjo Yamaguchi (14 € les 10 cl), un umamiesque thé au riz soufflé (5,50 €) ou cette fantastique bouteille de savigny-les-beaune 2018 de Simon Bize (80 €). Une chose est sûre, le cours de ce Yen va continuer de monter.