Avec qui ? Le chanteur Johan Papaconstantino.
Boire quoi ? Un café frappé (4 €)
Guéridons bleu Méditerranée, tabourets bruts en paille, mignonnette et exquise terrasse… Rien à dire, ce tout premier kafeneion parisien en jette ! Ancré rue des Martyrs depuis juillet 2019, gentiment hype-isé, il est l’œuvre du malin Yorgo Tloupas (studio Yorgo&Co), DA branchic bon genre qui a su s’entourer de toute la smala qui compte (clique Colette, Ora-ïto, André, Gildas Loaëc…). Le gusse a notamment à son actif d’avoir imaginé l’édition française du magazine Vanity Fair, la nouvelle formule de Libé, tout en rebossant les identités visuelles de Louis Vuitton et Cartier. Bref, vous avez saisi le topo : un coffee shop pour Parisiens esthètes en mal de Corfou, où feuilleter des magazines pointus comme Fantastic Man spécial Grèce (16 €), Kennedy (16 €) ou encore Dapper Dan (8,99 €).
L’intérêt du lieu ? Trois et pas des moindres. Primo, la machine à (café) frappé et surtout le briki, petite casserole dans laquelle on verse kawa, eau et sucre, cuits dans la chaleur d'un monticule de sable – la technique des Bédouins du désert, reprise notamment par les Turcs. Deuxio, le corner épicerie : huile d’olive de Kalamata de Profil Grec (18 €), jolies conserves de sardines Lucas (5 € pièce), cream crackers Papadopoulos (3 €) et addictives Caprice, fines cigarettes russes au chocolat (7 € la grosse boîte).
Enfin, on y picore du tzatziki (7 €) et tarama maison (8 €), ainsi qu’une honnête salade grecque choriatiki (tomates, concombre, oignons rouges, olives noires, feta ; 10 €). Côté sucré, loukoums en direct de Vólos (1 € pièce), yaourt grec au miel ou divin gâteau à l’orange (5 € chaque)… Un regret : des vins très convenus (dommage quand on connaît les naoussa de Thymiopoulos et consorts) et pas de grains grecs lors de notre passage, mais du Caron ou Nespresso. Ouin !