Pour qui ? Un couple d’amoureux fuyant les décibels
Plat culte ? Le foie gras de canard confit, anguille fumée et coing
Un cocon immaculé – poutres en bois blanchi, pierres anciennes, vaisselle fine et moelleux fauteuils gris souris… C’est ici, à quelques enjambées de Saint-Ger’, que le Japonais Yoshinori Morié rend un vibrant hommage à la gastronomie française avec, ici et là, quelques touches nippones bien senties. Ce midi-là, derrière la cuisine ouverte sur le public, le bonhomme se mue dans le silence pour mieux faire parler son foudroyant menu dej’ à 45 € !
Dans un fascinant ballet ultra-bien rodé, on nous a d’abord balancé un foie gras confit qui flirte avec un morceau d’anguille fumée et des dés de coing. Formidable trouple : la tranche de foie gras a le temps de fondre sous notre palais avant d’être réveillée par les saveurs puissantes du poisson. Le vol se poursuit avec une aile de raie, qui repose sur une embeurrée de chou blanc/choux de Bruxelles.
La touche sucrée ? Une mousse à la noix de coco, sorbet à l’ananas et sirop de tagète (estragon mexicain), joliment ponctuée de quelques fleurs de tagète (comestibles !) pour une célébration végétale. Et pour arroser le tout, le sommelier Olivier Marchand a du pif et quelques quilles de choix sous le manteau… Idéal pour parfaire un doux et merveilleux voyage.