Pour qui ? Ceux qui ont envie de découvrir le 5e arrondissement à la sauce taïwanaise
Plat culte ? Les gua bao au porc
À trois minutes à pied de la rue Mouffetard, en plein cœur du Quartier latin, planque une façade turquoise à la vitre embuée. L’adresse, façon maison de poupée, est du genre Polly Pocket : douze couverts rentrés au forceps. Lumière tamisée, accueil soigné, d’une gentillesse extrême... A travers sa cuisine ouverte (3m2 à tout casser), la jeune cheffe Taïwanaise Christina Huang revisite la street food de son pays, avec une précision toute gastronomique.
Pour être allée à Taïwan et avoir poncé tous les restos et marchés de nuit, de Taïpei à Kahosiung en passant par Tainan et Lukang, je peux vous le garantir : ses gua bao (8,50 € pièce, et désormais limités à un par personne !) sont les meilleurs que j'ai jamais mangé. De succulents petits pains briochés, ici faits main (pâte comprise : rarissime à Paris). Cuits à la vapeur dans un panier en bambou, garnis de feuilles de moutarde marinées puis sautées et de cacahuètes finement concassées, ils sont fourrés soit, comme dans la recette d'origine, d’une poitrine de porc braisée fondante à pleurer (mijotée 5 longues heures)... Soit de poulet frit -qu'on peut aussi choisir de grailler à part (5,50 € la petite portion, 11 € la grande). La viande est moelleuse dedans, bien aillée et croustillante dehors, un régal !
L'autre intérêt de l'adresse, ce sont ces pâtisseries fusion pleines de belle précision. Ce soir-là, snif ! Plus de tiramisu au thé wulong, ni de choux croustillants fourrés à la crème de café (9 €). On se rabat sur un craquant sablé maison, surmonté d’une crème citron bien balancée et d’une feuille de shiso frite. A glouglouter ? Des binouzes locales et thés rares du pays (8-12 €). Et sinon, si vous avez lu jusque-là, vous n’avez pas tout perdu : zaoka signifie "cuisine" en chinois taïwanais. Cadeau bonus pour briller en société !