Pour qui ? Les amateurs de gastronomie asiatisante, chromatique, précise
Plat culte ? Ça change tous les mois… Mais ce midi-là, clairement le boeuf wagyu en deux façons, panais, carottes & Co…
Après avoir aimé les pâtes un poil précieuses de Kitchen Ter(re) et vibré face aux desserts de Ze Kitchen Galerie Bis, on a enfin (mais timidement) mis les pieds dans la maison mère du chef étoilé William Ledeuil. On y va le midi, pour profiter du menu entrée/plat/dessert à 48 € (41 € la formule deux assiettes) qui démocratise la cuisine smart, tendance asiat', du chef – il nous surveille d’ailleurs depuis sa cuisine. A peine assis, il nous envoie un bouillon thaï de racines, entrée en matière fraîche mais pas surpuissante.
Ce midi, les vraies affaires commencent par une merveille d’acidité subtile, un maigre cuit aux agrumes, artistement composé avec condiments avocat, gingembre et mousse de wasabi. Poah ! On respire, on ouvre une carte des vins pas donnée mais qui tape toujours juste (impeccable sancerre de chez Vacheron, 13 € ), et, bam, les plats sont là. Le bœuf wagyu en deux façons est deux fois magnifique, fondant à se damner : on sent l’amour et la douceur à chaque bouchée. En face, l’agneau des Pyrénées est parfait itou, en plus d’être généreux.
Pas le temps de sentir la satiété qui arrive, le service ne traîne pas et les desserts sont déjà là: un fruit de la passion vidé, rempli d’une mousse exotique caramélisée façon crème brûlée, d’un côté, les agrumes confits avec glace châtaigne et condiment poire de l’autre assurent une formidable fin de repas – à condition de pas avoir peur du sucre. C’est fin, pas radin, un peu show off mais jamais vain. Pas le paradis, mais c’est pas loin.