En 2015, les amateurs de musique classique ont légèrement fait la gueule quand ils ont compris que, pour voir leurs orchestres symphoniques préférés, ils allaient désormais devoir quitter le cadre douillet de la rue du Faubourg-Saint-Honoré dans le 8e pour rejoindre la Philharmonie fraîchement installée porte de Pantin, à l’autre bout de la ville dans le 19e. Dans un grand écart tout en souplesse, la Salle Pleyel, fleuron de la musique classique parisienne depuis sa création en 1927, s’est alors reconvertie dans le game des musiques actuelles, amenant un nouveau public à découvrir la place des Ternes.
Une salle remodelée pour les musiques amplifiées
Des murs qui, eux aussi, ont subi de sacrés changements. Loin de son ancienne déco cossue fraîche comme un pensionnat de province, la salle de concerts a dévoilé un design bien plus cosy, avec des lumières chaudes et des couleurs boisées. Et gros plus ? Elle a gagné en capacité, avec 2 500 places contre 1 900 – avec une fosse modulable – et réalisé un gros boulot acoustique pour s’adapter aux musiques amplifiées. Évidemment, la programmation brasse très large, de la K-pop de Bam Bam au hip-hop de Kery James en passant par la pop internationale (pour info, c’est ici que Rosalia a fait ses débuts en salle à Paris), mais aussi des humoristes et de la comédie musicale.
Côté billetterie
Niveau billetterie, le cadre de cette salle classée aux monuments historiques se monnaye dans la fourchette haute des concerts parisiens, avec une mise de départ autour de 35-40 euros pour des artistes français, 60-70 euros pour des artistes internationaux – et ça peut monter jusqu’à 90 euros pour le haut du panier.