Parler du hammam oriental O’Kari, c’est d’abord s’attarder sur sa fondatrice, Karima Lasfar. D’origine algérienne, Karima a voulu bâtir avec son spa O’Kari un lieu de détente qui répondrait à ses propres exigences, de temps, d’accueil et d’accompagnement. C’est donc les mains dans les poches que l’on vient à son rendez-vous. Déjà détendue à l’idée de s’offrir une oasis de silence et de paix en plein tumulte urbain. Sur place, on nous confie un énorme peignoir blanc, on nous glisse des tongs aux pieds et nous conseille de nous démaquiller.
Tout est là, la serviette de bain supplémentaire, le lait démaquillant, le coton, les brosses à cheveux et, détail important, le casier à clef où déposer ses frusques. Une fois libérée de votre téléphone portable et des milliers de notifications Facebook, direction le hammam, une pièce chaude et humide dans laquelle on sue à grosses gouttes pour la bonne cause. Ramollie par la vapeur, enduite de savon noir, et désormais bien allongée sur une table de granit chaud, vous voilà prête à subir l’ultime « châtiment ». Un doux supplice à fois tendre et ferme : le gommage de tout le corps au gant Kessa. Plusieurs épaisseurs de peau morte en moins, et la sensation de retrouver fermeté et douceur, le gommage prépare la peau à recevoir comme il se doit toutes les vertus millénaires du savon d’Alep. Vous voilà à des kilomètres du dernier coup de fil de votre banque, entourée de mosaïque et dans une ambiance tamisée et silencieuse.
Le soin s’achève sur un massage du cuir chevelu et des épaules, à la fois relaxant et tonique. Et parce qu’il serait trop violent de revenir à la surface et que vous n’avez aucune idée de l’heure qu’il est, on vous convie à aller vous délasser dans un bain entouré d’amphores en terre cuite où l’on vous sert une citronnade maison bien fraîche. Aucune montre pour vous surveiller, dans ce hammam intimiste et propre. Ici, même les plus pudiques se sentiront dans leur salle de bain.
Forfaits à partir de 59 € (pour une heure) / Uniquement pour les femmes.