Derrière sa façade en bois brûlé, Sandra Jollet et sa team vous embarquent à 9 000 bornes de Paname. Le lieu ? Une version ultra-réaliste d’un ryokan, soit une auberge traditionnelle japonaise avec murs bardés de papier washi, portes fusuma (sorte de paravents), cloison sculptée en bois de cèdre et plafond de paille… Beau et complètement dépaysant !
Et si la mise en scène mérite à elle seule le coup d’œil, on vient surtout ici pour faire dorloter ce qui nous sert de corps. Le dada de Sandra ? Le shiatsu, un massage ancestral nippon qui harmonise les énergies vitales et favorise le lâcher-prise. Et mettons tout de suite fin au suspense : l’expérience était incroyable !
Ce matin-là, en plein stress post-confinement, on s’est plié au jeu pour notre plus grand plaisir : après avoir troqué ses Dr. Martens pour des chaussons, on revêt une tenue traditionnelle (le jinbei) avant de lapper du thé directement importé de Kakegawa (pas très loin du mont Fuji). La suite ? On choisit un massage shiatsu traditionnel (115 €), on s’allonge sur le tatami et on se répète en boucle le refrain de Zazie : “Zen, soyons zen.”
C’est parti mon kiki : après une heure de pressions rythmées, d’étirements et de travail de respiration, on oublie progressivement sa boîte mail pour se recentrer sur l’instant présent. On relâche la tension, on se sent en parfaite harmonie avec son corps et son esprit, et on part loin, très loin… C’est peut-être ça que Kundera appelle “l’insoutenable légèreté de l’être.”