« Ça fait mal mais c’est bien fait ! » Voilà la devise d’une des plus grosses enseignes de tatouage du paysage parisien. Son fondateur ? Loïc Gignoud, un passionné de dessin qui a préféré exprimer son talent chez un maître tatoueur plutôt que sur les bancs des Beaux-arts. Après un temps d’apprentissage sur des peaux de cochon, Loïc commence à tatouer en 1992 et connaît rapidement une renommée mondiale.
En 1998, il se lance et crée sa propre boutique : Abraxas, en plein cœur du Marais, derrière Beaubourg très exactement. Avec sa déco aseptisée, Abraxas redore le blason du tatouage et tend à briser le cliché de la mauvaise hygiène qui règne sur ce milieu, et redonne ainsi confiance à une clientèle méfiante. Ici, on tatoue, mais on perce également, et on vend des bijoux. Au total, c’est une quinzaine de tatoueurs et perceurs résidents qui travaillent en rotation sur l’ensemble des boutiques, ainsi que quelques tatoueurs freelance qui viennent ponctuellement. Avec un tel panel d’artistes, forcément, tous les styles sont balayés : old school, new school, japonais, tribal, réaliste, etc.
Abraxas est aujourd’hui constitué de quatre boutiques : celle de Beaubourg donc, mais aussi Saint-Honoré, Neuilly et... la Réunion. Les points « d’encrage » des boutiques de Loïc représentent assez bien son ambition. Pour lui, pas question de se restreindre à un type de clientèle, le but est de satisfaire tout le monde : des adolescents, des clubbeurs, des homosexuels, des sexagénaires, des cadres, des Parisiens, des toutristes, etc. C’est tatouage pour tous, et tous pour le tattoo. Laure Manaudou et Frédéric Bousquet comptent d’ailleurs parmi ses clients les plus fidèles.