Si vous voulez savoir de quel bois la Scandinavie chauffe son intérieur depuis les années 1950, alors ne manquez pas Allt, bien que tout le monde n’ait pas l’idée d’aller chiner son mobilier dans le 17e. Et pourtant, dans deux espaces séparés mais pas si éloignés qui permettent à l’enseigne d’avoir pignon sur deux rues, des chaises, des tables, plaids, luminaires ou étagères uniques cohabitent le temps d’être enlevés par des amoureux de teck, pieds compas, tapis colorés et bougeoirs démesurés. Charlotte Tassin, basée en Suède, déniche ces trésors suédois ou danois sur place et les expédie à son associé Didier Maréchal, qui les met en scène sans trop en faire. Ici tout n’est pas forcément à sa place bien longtemps : la boutique plutôt modeste emprunte plus au charme des antiquaires (les moins accumulateurs) que des concept stores pensés au millimètre par des « visual merchandisers ».
On peut parfois y faire des trouvailles de design signé, mais ce qui séduit les fondateurs de Allt, dans ce marché saturé de sites qui exploitent le même filon en exagérant sur les lignes pures, c’est avant tout « le côté drôle de certains objets » et l’aspect plus traditionnel mais plus chaleureux de certains meubles (allant des années 1950 à 1980). Quelques créateurs actuels, auteurs de dessous de plat ou tisseurs de plaids (d'ailleurs, les plaids pure laine Klippan, neufs, douillets et colorés, donneraient presque envie de repousser l’arrivée du printemps), ont leur droit d’entrée. Pour un fauteuil ou une table, soyez prêt à débourser entre 300 à 700 €. Les grands miroirs, eux, se situent entre 100 et 300 €.
Les petites bourses qui souhaitent dépareiller leur déco Ikea peuvent s'orienter vers des bols à 5 €, des bougeoirs plats ou un pied de lampe avec un cachet délirant qui leur laisse la liberté d’assortir l’abat-jour à leurs murs. L’arrivage est mensuel et le meilleur moyen d’en être le premier informé est de s’abonner à la newsletter ou d’y faire des Allt régulières.