Amélie Pichard, c’est un peu notre BFF imaginaire. Biberonnée à la variétoche française version Stone et Charden, nappe en plastique et sauciflard, la créatrice installée rue de Lappe crée des chaussures et des sacs de luxe à l’univers complètement improbable. Et c’est canon. Chez Pichard (non mais rien que le nom, sérieux), c’est une échoppe à la devanture verte, hommage aux PMU de campagne qui n’existent plus.
Moquette écrue, crépi blanc, on se préparait à de l’épuré quand soudain, l’immense lit de satin rose aux coussins Claude François nous saute aux yeux. Les « Pichard Girls » y essaient leurs talons, normal. Au mur, des cartes postales de femmes nues, de Bretonnes et de bichons frôlent le mauvais goût… Mais justement, non. Amélie Pichard a créé un lieu unique où se rencontrent la plus haute sophistication et la dérision ultime.
La fête au village de luxe, c’est chez elle. Ses chaussures iconiques portent toutes des noms de femme – à gros seins si possible – et ont toutes de forts accents 70’s. Escarpins à poils rose Malabar, mules en raphia, sabots en jean, santiags chics à la Dolly Parton… On rigole pas avec le style. Côté sacs, ça envoie du it bag à gogo avec, toujours, le fermoir Pichard qui va bien… Mais ne vous y trompez pas : ça rigole, ça rigole, mais on est dans le luxe, le vrai, comptez donc 250 euros en moyenne le craquage. L’astuce Time Out ? Demandez à la vendeuse de vous parler des « petites annonces Amélie Pichard »…
Si l’on ne devait emporter qu’une pièce : Impossible de repartir sans enfiler et adopter une paire de « BB mules » de la saison (255 € en moyenne).