Précurseure d’une mode militante du XXIe siècle, Maroussia Rebecq a fait de son label, Andrea Crews, un manifeste politique bien avant que ça ne soit à la mode. Sa boutique/atelier, sorte de vaisseau spatial jonché de plantes, est un lieu incontournable de l’avant-garde parisienne qui pense le vêtement comme un objet d’appartenance mais aussi de contestation. « Le vêtement n’est qu’un prétexte », déclare-t-elle à qui veut l’entendre. « Je ne m’intéresse pas au vêtement en tant que forme décorative mais en tant qu’objet social. »
Chantres de l’élégance classique, aficionados du bon goût, passez votre chemin. Andrea Crews propose des collections unisexes entre mode et art ainsi que des tonnes de collabs streetwear 100 % upcycling. Une impression de déjà-vu ? Bahaha, malheureux. Elle est une des premières à s’être lancée sur ce créneau, alors que les normcore à tendance caillera qui créent des Crocs à 10 000 boules (suivez mon regard) étaient encore en crise d’adolescence.
Bref, cette délicieuse boutique, outre les nombreux BG qui y bossent/shoppent/posent, contient de la fringasse collector où que les yeux se posent. Tel le précieux adage « qui vole un œuf vole un bœuf », qui dit made in France dit made in fric, donc on respire un bon coup avant de tendre sa CB d’une main assurée. Et puis il y a toujours moyen de s’en sortir avec un accessoire à moins de 100 balles qui déchire.
Si l’on ne devait emporter qu’une pièce : Un t-shirt du moment. Alors que nous écrivons ces lignes, nous sommes en kiff sur le modèle « Snowden » à l’effigie de notre hacker préféré (95 €).