Depuis la devanture, le pull Babar x Soulland exposé en vitrine intrigue le passant. A la fois incongru et looké, il impose sa patte et annonce sans ambiguïté l’esprit de la boutique. Un vestiaire restreint, sélectionné avec soin par le propriétaire des lieux Julien Bouzereau, autrefois chez Carven et Maison Kitsuné. « Beaubien, c’est un clin d’œil à mon temps passé à Montréal. C’est le nom d’une station de métro là-bas. J’ai toujours été fasciné par la ville dans son ensemble et par les marques japonaises qui mixaient des mots français entre eux pour baptiser leurs griffes. »
Ligne épurée, sportswear sophistiqué, matériaux nobles : la garde-robe Beaubien se veut à la fois élégante, subtile et robuste. Toile Oxford, coton peigné et maille fine s’imposent dans une déco sobre rehaussée de portants en cuivre. « Les vêtements ont beau être fonctionnels, ils s’agrémentent ici et là de détails. Une petite poche sur le cœur, un revers imprimé ou un bouton dépareillé sont autant de rappels presque invisibles de l’identité des marques choisies. » Ces dernières, peu représentées ailleurs dans la capitale, viennent pour la plupart des pays scandinaves, du Japon ou des Etats-Unis.
On notera tout de même une accointance particulière avec le Danemark, largement représenté par les créateurs Libertine-Libertine, Peter Jensen ou encore Andersen-Andersen. Pulls en laine ultra-graphiques Mont Saint-Michel, pantalons en coton brut Dana Lee (180 €) et parkas bien chaudes pour l’hiver. Côté accessoires, la boutique n’est pas en reste. Maroquinerie italienne et montres Timex se partagent la vedette avec une série de superbes casquettes de baseball au look vintage signées Ebbets (60 €).