De la rue, impossible de rater la façade d’un orange électrique plus 70’s qu’un clip d’ABBA. Après l’historique Salatim (et ses schnitzels de légende) puis son annexe Maafim, voilà la troisième adresse de Yariv Berreby, qui continue de tirer le fil (à la pâte) de la boulange franco-juive. Du labo enfariné sortent belles miches au levain, croûte assez épaisse, acidité tangible, farine digeste et une gamme de viennoiseries alléchantes bien dans l’époque (mais pas de pâtisseries) : brioche à la fleur d’oranger à portionner, croissant bicolore et excellent roulé à la cannelle feuilleté avec cet irrésistible fourrage caramélisé à la cuisson.
Venez – surtout – pour les produits typiquement juifs, comme la toujours excellente hallah tressée dodue comme un pouf, les pitas bien moelleuses, natures ou coiffés d’un mélange de zaatar et huile d’olive pour un snack salé express. Sans oublier la babka, dont Yariv régalait Paris avant tout le monde. Du bon boulot, simple, sans prétention, mais qui ravit à toute heure.