De la tapisserie aux murs et un vieux comptoir en bois : bienvenue au 34 boulevard Saint-Germain, antre parfumée du célèbre voleur d’odeurs Diptyque. Une adresse vieille de cinquante ans où les fragrances les plus raffinées se hument à la faveur d’un savon, d’un soin du corps lacté ou d’une eau de parfum. Imaginé en 1961 par Christiane Gautrot, Desmond Knox-Leet et Yves Coueslant, le 34 servait autrefois à exposer les tissus et papiers peints du trio issu des Beaux-Arts ainsi que quelques grandes marques de la parfumerie anglaise. Ce n’est que deux ans plus tard que Desmond Knox-Leet signe la première étiquette ovale, inspirée d’un médaillon du XVIIIe siècle, qui orne les produits de la maison.
Si Diptyque est réputée pour la sophistication de ses parfums et leurs appellations mystérieuses et scientifiques (Eau de Tarocco, des Hespérides ou Philosykos), elle est surtout célèbre pour ses bougies ivoire. Pas un salon du 6e arrondissement sans un effluve de figuier ou de violette. Véritable objet de désir, la cire du 34 nous emmène au cœur d’un palais tunisien, au creux d’une vallée fleurie ou au coin du feu... Jasmin, mimosa, roses, tubéreuses et lilas pour le fleuri, baies et figuier pour le fruité mais aussi patchouli, ambre, et chêne pour le plus épicé et boisé : à vous de choisir les souvenirs que vous souhaitez rallumer. Mais la mélancolie a un prix, de 22 € la mini bougie (6,8 cm de hauteur) à 190 € pour celles d’extérieur/intérieur à cinq mèches : oui mais voilà, les trésors de la boutique Diptyque sont fabriqués à la main en région parisienne, et certains nécessitent neuf étapes de fabrication différentes. De l’argent parti en fumée, ou en senteur ?