Après avoir dépoussiéré la galette dans le nord de Paname, la team Dizonord drivée par Xavier Ehretsmann (DDD Records) et Vincent Privat voit double et pose ses vinyles à deux enjambées de là, aux Puces de Saint-Ouen. Migrer au-delà du périph’ n'a pas changé d'un iota le positionnement de la boutique : pointu, éclectique et abordable pour amateurs curieux.
Dans un micro spot de la taille de votre premier studio (10 m2), la joyeuse bande propose tout un tas de disques d’occasion à prix cadeau : comptez 10 € les 3 vinyles, hors promos exceptionnelles — les disques étaient à 2 € lors de notre dernier passage. Dans les bacs, à digguer sous le regard bienveillant de Flat Eric ? Musique électronique (tech-house, acid, minimal…) mais aussi hip-hop, funk, jazz, variété française… S’il faut (longtemps) fouiller avant de trouver sa pépite, on est reparti avec deux-trois trucs assez intéressants : un opus de monsieur Erick Sermon, passé par Def Jam et J Records, un EP édité par Moon Harbour et même un disque du grand Jacques Brel.
Mais vous l’imaginez bien, c’est au rayon neuf qu’on trouve les plus belles pépites. Au hasard : le giga-méga culte album Unknown pleasures de Joy Division sorti chez Factory Records, avec son mythique motif incrusté dans le disque (complètement novateur pour l’époque, comme le rappelle ce documentaire d’Arte). Ou encore le meilleur (à notre goût) album de Serge Gainsbourg, Histoire de Melody Nelson, concept album entre pop et avant-garde. Comptez minimum 15 € l'unité. Mais quel chef-d'œuvre...
Nb : Le disquaire se trouve au Marché Dauphine, au stand 197.