Ikejime, kézako ? Cela signifie un oxymorique « mort vive » dans la langue de One Piece. Il s'agit une technique ancestrale japonaise d’abattage du poisson, visant à neutraliser le système nerveux du fretin avec une rapide incision, et ainsi préserver toute la fraîcheur de la chaire. Méthode dont la poissonnerie Ebisu – divinité japonaise de la pêche (mais vous le saviez) – se targue d'être la pionnière en France, voire la spécialiste comme indiqué sur leur site web.
Quoi qu’il en soit, dans cet ancien relais de poste, Thy et Patrick Fernandez abreuvent depuis 2015 l’Est parisien de poiscailles triés sur le filet que Patrick va glaner à Quiberon ou Cancale, avant de mettre le cap vers Paname dans son bahut Citroën. Moyennant 39,80 € le kilo, on y dégotait, lors de notre passage, pagre de ligne, barbue, pageot, sole française, bar abattu à la nippone… Plus quelques plans ISF dont les Saint-Jacques (12,80 € le kilo, coquilles comprises !), et heureusement des produits plus accessibles, à l’image des encornets lorientais à 19,80 € le kilo – les plonger dans l’eau bouillante puis les laisser reposer jusqu’à refroidissement, avant passage au grill.
Et s’il n’est plus possible de s’attabler dans ce décor un peu toc de pagode asiatique, les tourtereaux proposent tous les midis (à emporter donc) des sashimis très loin du menu B2 ! Avec pour nous l’autre jour, des tranches de thon rouge à la découpe chirurgicale et à la texture rarement égalée (24 €), du saumon bien élevé et de la dorade à tremper dans une sauce soja malheureusement lambda. Autres options : une sizaine d’huîtres Isigny pleine mer (6,40 €) ou une salade d’encornets (en rupture ce jour-là, 8 €).
Et pour désaltérer les palais iodés, shoppez du saké junmaï daiginjo Kuheiji Eau du Désir (72 € les 78 cl), de la bière blanche Coedo (6 € les 33cl) ou une ginger beer bio de Naturfrisk (4 € les 33cl). Ebisu, de l’iode en bar !