On pourrait rester là des heures à bavarder avec Larry, perdu entre fuzz et réverb’ parmi des milliers de vinyles et à peine moins de compacts. Ca n’est pas un hasard si cette boutique de la rue du Mont-Cenis, à deux pas de la mairie du 18e, résiste aux hypers et autres supermarchés en ligne. Ici tout est affaire de passion, celle qui a poussé Dominique, l’épouse de Larry, à monter son affaire il y a plus de trente ans. Ils continuent aujourd’hui, avec l’enthousiasme et la curiosité de leurs 15 ans, à proposer des disques qu’ils jugent bons d’écouter avant de les vendre, histoire de savoir de quoi ils parlent.
La sélection s’en ressent : d’un album de krautrock incontournable (cherchez Can, Ash Ra Tempel ou Cluster) aux récents chefs-d’œuvre de Wooden Shjips ou Death In Vegas, en passant par le meilleur de la black music, les deux disquaires défendent la musique à travers toutes ses déclinaisons. Et, surtout, tentent d’éveiller la curiosité de leurs clients en provoquant des rencontres parfois inattendues, tels des passeurs conscients du pouvoir des notes. Bon OK, on s’emballe, alors surtout n’hésitez pas à aller vérifier par vous-même ; et surtout prévoyez quelques heures, car si l’on est bien sûr d’une chose, c’est d’avoir trouvé l’accès de la plus large faille spatio-temporelle du 18e. On vous redonne l’adresse ?