Ce coin un peu excentré du 11e arrondissement commence à être sérieusement estampillé « Cyril Lignac ». Après son bistrot Le Chardenoux rue Jean Vallès et sa pâtisserie éponyme rue Paul Bert, c'est aujourd'hui la chocolaterie Cyril Lignac qui voit le jour rue Chanzy. Un grand et bel établissement que l'on repère de loin grâce à sa devanture bleu marine. A l'intérieur, on navigue entre tradition et modernité : carrelage d'époque et grandes tables bistrots côtoient les enseignes en néon et cartes imprimées directement sur le mur.
Plus qu'une boutique, la chocolaterie fait aussi salon de thé. Avec succès puisque à l'heure du goûter, il n'y a plus une table de libre. Mais c'est très bruyant et donc pas forcément très agréable de s'y arrêter pour déguster un chocolat chaud et un bon cookie, si gourmands soient-ils.
On se concentre alors sur ce qui nous a amenés ici en premier lieu : le chocolat du chef. Il existe trois sortes de tablettes : les grands crus d'origine, où l'on met en avant des cacaos d'exception venus du Venezuela, d'Equateur, de Papouasie ou de Trinidad. Les inclusions, auxquelles s'ajoutent des gourmandises croustillantes : noisettes, nougatine, amandes, du grand classique de chocolaterie. Et enfin les bonbons, des chocolats fourrés. On tente le chocolat blanc au grué de cacao et fleur de sel : délicieux et très fin. Mais les bonbons chocolat-caramel mou se révèlent moins convaincants, un peu moins goûtus. Selon la complexité des préparations, les tablettes de 100 grammes coûtent entre 6 et 10 euros. Plutôt cher donc. On paye, aussi, c’est sûr, le prestige du nom inscrit sur l'emballage.
« Ici, la gourmandise a l'élégance de ne pas être un défaut » affiche le message sur le mur du fond : de quoi repartir le cœur léger pour les gourmands de notre espèce…