Lassé des palaces (il est passé par le Meurice et le Crillon), Vincent Girodet a pris sa carrière par le col et, en 2021, a décidé de monter sa distillerie artisanale planquée dans le 20e, rue du Volga (la Volga se disait le Volga au début du XXe, eh ouais). Là, dans un étroit local entre alambic cuivré, sacs de grains et mur de bouteilles, il distille et vend des liqueurs qu’on ne boit pas partout.
Son crédo : montrer la richesse des cultures d’Ile-de-France en ne travaillant que des produits hyper-locaux. L’orge pour son whisky vient du Val-d’Oise, les poires de Seine-et-Marne, et les herbes aromatiques, il va les chercher dans les fermes urbaines de Paris, sur le toit de l’Opéra Bastille ou chez Paysan Urbain à Charonne.
Cela donne des bouteilles très originales qui ont été déjà repérées par Combat ou le bar du Sinner, comme cette liqueur de fleur de sureau aux inattendues saveurs de cassis et de mûre, ou cette fenouillette, une boisson anisée à base de fenouil de Ménilmontant qui change agréablement du pastis. Son whisky doit encore patienter deux ans à la cave avant de mériter son nom mais Vincent, aimable et passionné, propose déjà une eau-de-vie de malt. Santé !