Pour qui ? Un(e) puriste du café
Café culte ? Un cru du Yémen, rarissime à Paris (15 € la tasse !)
Il a perdu une bataille (le Jules Verne, tombé aux mains de Frédéric Anton) mais pas la guerre. Car Ducasse ne boit pas la tasse, ou alors zépo au comptoir de son nouveau joujou monomaniaque du café, sis pile en face de la boutique Born Bad Records. C'est un malin, Alain. Il sait qu'aujourd’hui, au-delà du dessert, la vraie signature d'un repas gastronomique, c'est l'expresso. Dans son anti-coffee shop, un atelier/boutique sur-indus’ ouvert en février dernier, pas d'avocado toast, de muffins et autres cookies. Rien, nada, que du kawa ! Principalement en expresso, allongé (2,50-4,50 €) ou filtre (3,50-15 €), et exprimé sur une La Marzocco géante gravée au nom du patron. A la rigueur, de temps à autre, servies avec votre tasse fumante, une petite madeleine, ou une micro-tablette de la voisine la Manufacture de Chocolat.
Rassurez-vous, avec la presse internationale du jour (Corriere della Sera, New York Times), on déguste aussi des cafés viennois, cappuccinos ou chocos chauds dans les règles de l’art (4-7,50 €). Mais si vous voulez vraiment goûter un truc original, essayez la cascara, trop rare à Paris : délicieuse infusion de pulpe séchée de cerise de café, proposée chaude ou glacée (6-8 €). Ou les grands crus en filtre comme le « bourbon pointu » de La Réunion (13 €) ou le Yémen (15 €), tout en miel et sucrosité naturelle, dont les arômes fruits rouges évoluent prodigieusement en quinze minutes. Et pour contrer la canicule : un surprenant et désaltérant café infusé à froid 24 heures (6 €), servi à la pression comme une bière, et moussant comme une Guinness !
A noter que le café est torréfié sur place dans l’arrière-boutique. Vous pouvez l’acheter en grains ou moulu sur mesure (15-25 € les 250 grammes, 49-59 € les 100 grammes pour les cafés de spécialité)... Et devenir un vrai geek du petit noir !