Au cœur de Belleville, Le Genre urbain est une institution. Xavier Capodano, le taulier, a fait de sa passion pour les questions urbaines une librairie de quartier ultraspécialisée, et un lieu de rencontres et de débats très actif.
Le spot ? Il est à l’image du quartier : vivant, populaire et cosmopolite. Écouter Xavier Capodano raconter l’histoire de sa librairie, c’est plonger dans les méandres de l’Est parisien du début des années 2000. Mais aussi être impressionné par la volonté d’un homme (« l’inconscience », dit-il) de vouloir faire penser la ville au plus grand nombre dans un environnement où les communautés sont multiples et les obstacles nombreux.
L’ « urbain » n’est pas forcément ce que l’on croit. Il y a certes les cultures urbaines (hip-hop, graff…) mais aussi un champ de recherche passionnant qui concerne toutes les villes, de l’urbanisme à l’architecture, des sciences sociales aux questions politiques et environnementales. « Ici, c’est Paris », comme dirait l’autre, et au Genre urbain, les bouquins de pointe sur la capitale arrivent avant les autres.
Essais, travaux de recherche, livres d’investigation… De « pourquoi la classe moyenne quitte Paris » à l’expansion d’Airbnb en passant par tous les types d’ouvrages sur les transports, la mobilité ou le logement, Le Genre urbain est un hot spot qui réunit Parisiens concernés, universitaires et curieux autour de débats passionnés et accessibles à tous.
Et parce que Le Genre urbain est avant tout une librairie membre du réseau Librest, on n’hésite pas à y passer pour découvrir sa sélection bien fournie en littérature française, étrangère et policière, et ses rayons BD et jeunesse.
On ne part pas sans :
Le redoutablement efficace L’Urbanisme 1.0 : enquête sur une commune du Grand Paris de Dominique Lorrain, légende vivante de l’urbanisme qui nous explique Villiers-sur-Marne à hauteur de poussette (éditions Raison d’Agir, 8 €). Et La comédie des Halles de Françoise Fromonot (Éditons La Fabrique), qui nous raconte à la façon d’un polar comment la capitale évolue vers une privatisation totale.