A quelques enjambées des Arènes de Lutèce, Paris Jazz Corner et sa devanture bleue inratable mène un valeureux combat : résister en tant que disquaire 100 % jazz, avec une sélection précise et un sens du rangement à faire pâlir tous les collectionneurs.
On rentre dans le genre par différents portails : la géolocalisation, bien entendu, allant de La Nouvelle-Orléans à la Scandinavie, mais aussi par instrument ou par interprète. Voilà probablement le disquaire le mieux organisé chez qui l’on a pu fureter, surtout à la gloire d’un genre qui aime tant l’improvisation.
Si Paris Jazz Corner est aussi producteur de disques (de compilations Bollywood à une réédition des frères américains Ernie & Emilio Caceres illustrée par Crumb), c’est dans les bacs que ça frétille le plus. Neufs ou d’occasion, les vinyles balaient toute la richesse du free-jazz, be-bop et autre swing avec un appétit pantagruélique ! De quoi nous laisser aller vers l’inconnu ou des classiques, d’Art Tatum à un coffret de Syl Johnson (80 euros). Envie d’aller plus loin et de devenir incollable sur le genre ? Une impressionnante collection de magazines spécialisés bradés à 1 euro ou des livres généralistes ou pointus sont proposés. Ici, le jazz est toujours roi.