Souvenez-vous de cette course-poursuite incongrue dans le film Zazie dans le Métro (Louis Malle, 1960). Elle se déroule en partie dans le Passage du Grand Cerf. La petite fille espiègle court entre les passerelles en fer forgé qui relient chaque côté du passage puis en suivant les formes arrondies dessinées par les mosaïques sol. Le personnage, imaginé par Raymond Queneau, nous emmène également jusque sur les toits du bâtiment. Avec une verrière qui s’élève à 12 mètres de hauteur le Passage du Grand Cerf est le plus haut de Paris. Trait d’union entre la rue Saint-Denis et la rue Dussoubs, il contraste avec son voisin le Passage du Bourg-l’Abbé, plus exigu et sombre.
Au cœur du très commerçant quartier Montorgueil, à deux pas des Halles, s’est construite une sorte de « deuxième génération » de passages réalisés après la Restauration dans le Paris industrieux. La première génération étant celle des passages dédiés à la flânerie et au lèche-vitrine comme la Galerie Vivienne. Laissé à l’abandon pendant près d’un siècle le Passage du Grand Cerf dû fermer pendant quelques temps car sa verrière était devenue dangereuse. Par chance, il a été repris. Des travaux de réhabilitation ont restitué son esprit d’origine. Attention, le passage est fermé le dimanche.
Ils ont leur boutique Passage du Grand Cerf : Lil Weasel, As'art, Rickshaw, Dear Boutique & Dearest...