Depuis 1992, Patate Records célèbre la culture reggae et ses dérivées. Le tout dans des boîtes en carton où fourmillent des trésors troqués avec des collègues du réseau des rares disquaires reggae au monde, qui résistent aux modes et préservent la culture roots.
Le gérant, Pierre “Patate” Metche, est un personnage. Longtemps remonté contre le Record Store Day – il lui est tout de même arrivé de sortir des rééditions de son cru –, il préfère voir le vinyle comme un produit de consommation courante : “On fait trop croire aux gens qui achètent des disques trois fois par an qu’ils vont louper une affaire sur un disque hors de prix et sans intérêt”, s'emporte-t-il. Il aime défendre les disques à prix plus démocratiques, même si les tarifs ont grimpé ces dernières années (entre 20 et 26 € en moyenne pour un LP simple, les CD sont bradés et la sélection de qualité).
Pierre a produit de nombreux albums de reggae : il connaît son sujet. Du hip-hop au rocksteady en passant par le digital ou le dub, il veille vaillamment sur le patrimoine, mais le reggae hexagonal reste sa fierté et son expertise première. En revanche, vous aurez le droit à un grand éclat de rire si vous cherchez des K7, vous êtes prévenus… Mais vous trouverez toujours les t-shirts et grinders aux couleurs de la Jamaïque.