Côté gentrifié de la rue Marcadet se niche une boutique à la devanture laquée. Bienvenue chez Sashiko-ya, l’atelier-showroom de Satomi Sakuma, docteur-ès broderies japonaises, qui a créé cet endroit pour transmettre l’art ancestral du sashiko à un maximum d’adeptes. Chez Sashiko-ya règne un calme olympien. Composé d’une partie boutique et d’une grande table spéciale workshops, cet espace à taille humaine attire pêle-mêle clientèle de quartier, fans de culture japonaise ou DIY, mais aussi obsédés de jeans japonais... Qui apprennent à customiser leurs denims comme des vrais. Alerte hype : à l'origine, ce sont les villageoises qui rapiéçaient les toiles indigos usagées à petits points de « sashiko », formant des patchworks rappelant les premiers jeans de Marithé+François Girbaud.
À l’impressionnant rayon mercerie s’ajoutent de superbes coupons de tissus traditionnels et un portant de kimonos vintage à se taper le cul par terre. Des « yukata » en coton pour glander en pyjama aux vestes « aori » façon sexy geisha, ces trouvailles made in Japan ont toutes été chinées par madame Sakuma, donc ça ne rigole pas. On jette le kimonaze qui fouette la fripe, et on craque pour l’une de ces merveilles en parfait état, de 50 à 150 € selon le niveau de glam'.
Si on devait n’emporter qu’une pièce : ne partez pas sans une paire de chaussettes japonaises à un doigt, disponibles en blanc ou en noir (7,50€).