Tout amoureux de musiques électroniques bien rencardé connaît Te Iubesc, micro-disquaire parisien installé depuis 2014 au fond de la rue Pajol, à quelques centaines de mètres de la halle. C'est le passionné Dawidu qui a monté cette échoppe après un coup de foudre pour la Roumanie et sa façon de faire la fête, « bien plus libre qu'à Paris ». Fête qu'il a d'ailleurs expérimentée pendant trois ans de vie sur place, après un petit stop par le festival Sunwaves à ses prémices. Et cet amour, il l'exprime tous les jours à travers le nom de son lieu (qui veut dire « je t'aime » en roumain), mais surtout dans ses bacs, qu'il remplit grâce à ses voyages entre Brighton, Berlin ou plus récemment la Géorgie, ville de la nouvelle scène undergound. Techno, acid, house, microhouse, UK garage, pourquoi pas même un peu de drum & bass, pour des disques à tarifs doux. Sur un côté, Dawidu écoule un stock qu'il a déniché auprès d'un collectionneur et propose des disques d'oldies entre Louis Amstrong, les Stones et le king Elvis (un autre registre plutôt apprécié) et quelques jolis classiques.
Mais ce n'est pas tout : le shop s'est ouvert à la vente de fringues vintage depuis fin 2016, à l'initiative de Cornelia, l'autre passion de Dawidu. Et à en croire le look flashy et les cheveux roses du disquaire, ces deux-là partagent les mêmes goûts vestimentaires, acidulés. Ils partent désormais à deux faire la chasse aux objets à l'étranger. Au moment où l'on visite la boutique, c'est un peu le chantier : normal, l'équipe se prépare pour un défilé dans le squat de la Capela le lendemain. Te Iubesc, c'est donc aussi des petits événements musique et mode, ouverts à tous. Bref, gros coup de cœur pour cet endroit plein de belles choses.