Les Espaces d’Abraxas - Noisy-le-Grand
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Les meilleurs spots d'architecture brutaliste du Grand Paris

Niemeyer, Le Corbusier, Bofill... Time Out vous emmène en balade dans des lieux du Grand Paris à l'architecture atypique.

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Demandez donc à un Parisien de vous citer le plus bel édifice d’Ile-de-France. Très forte probabilité que son choix s’oriente vers une construction parisienne. Pourtant, en observant la banlieue sous le bon angle, une beauté – parfois sinistre, souvent poétique – se dégage des blocs de béton. En images, voici onze bâtiments d’architecture brutaliste du XXe siècle qui subliment le Grand Paris. A voir au moins une fois dans sa vie !

Les meilleurs spots d'architecture brutaliste du Grand Paris

« Versailles pour le peuple », c’est ainsi que l’on surnommait cet ensemble d’immeubles dessiné par Ricardo Bofill dès 1979. Largement inspiré du château de Chenonceau avec son viaduc baignant dans un lac artificiel, le bâtiment est accompagné de l’œuvre Voilure, sculptée par l’artiste français Marcel Van Thienen. Sous les pavés, la mer.

Les espaces d’Abraxas à Noisy-Le-Grand forment un ensemble monumental de trois immeubles et quelques 600 logements. Né de l’imaginaire de l’architecte espagnol Ricardo Bofill en 1978, le « palacio » a fait parler de lui en 2015 en accueillant le tournage de la scène finale du dernier volet d’Hunger Games. Francis Lawrence, réalisateur de la franchise, expliquait à l’époque chercher un décor apocalyptique pour parachever son oeuvre. Il n’a pas dû être déçu.

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Espace Niemeyer

Impossible de rater le siège du PCF à l’architecture soignée par le Brésilien et militant communiste Oscar Niemeyer. On peut passer une tête pour découvrir les dessous de son dôme, visiter les expos dans le grand hall, et finir ce cours d’architecture à la galerie ArchiLib sur le boulevard de la Villette en face de l'École d’archi Paris-Belleville. Tout ceci vous donnera peut-être envie de pousser jusqu’au 64 rue de Meaux, où, si l’on veut bien vous ouvrir, vous observerez dans la cour de l’immeuble de Renzo Piano un ensemble de logements sociaux imaginés en 1991 par celui qui fut aussi l’un des architectes du Centre Pompidou.

Las de voir les habitants d’Ivry-Sur-Seine entassés façon Tetris, l’architecte Jean Renaudie souhaitait faire bouger les lignes. Au début des années 1970, le concepteur imagine une architecture géométrique aujourd’hui mondialement connue. Vraisemblablement conquis par son œuvre, il vivra lui-même au milieu de ses étoiles jusqu’à sa mort en 1981.

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Aussi appelées « Fleurs-Maisons », « Dahlias » ou « Epis de maïs », les Maisons-Fleurs pensées par l’architecte Gérard Grandval dès 1969 peinent à séduire lors de leur inauguration. En cause, leurs balcons en forme de pétales qui auront su convaincre la municipalité plus que les Cristoliens même si l’oeuvre est aujourd’hui reconnue et estampillée Patrimoine du XXe siècle.

La Maison du Brésil - Cité universitaire

D’abord confié à l’autre grand nom de l’archi brésilienne, Lucio Costa, le projet de la Maison du Brésil a été réalisé en 1958 par Le Corbusier, qui connaît bien la Cité U puisqu’il en a déjà conçu le pavillon suisse. L’histoire raconte que Costa, trop occupé par son faramineux projet sur la ville de Brasília (dont il est urbaniste en chef à la fin des 50’s), a demandé à son ami Le Corbusier de mettre en œuvre ses plans initiaux pour la Maison du Brésil. Mais Le Corbusier, un poil têtu, préfère tout refaire à sa sauce et conçoit un ensemble plus-brutaliste-tu-meurs, qu’il rehausse de couleurs au fil des loggias. Un peu comme son autre chef-d’œuvre, la Cité radieuse, que les Marseillais ont joliment renommée “la maison du fada”. Un parti pris tellement éloigné de l’idée de Costa que ce dernier refusera la paternité de la résidence. L’histoire ne dit pas si leur amitié y a résisté.

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Centre national de la danse (CND)

Une fois à Pantin, vous n'aurez sans doute aucun mal à tomber sur le Centre national de la danse et son architecture brutaliste imaginée par Jacques Kalisz. Avec ses pieds au bord de l’eau, son élégant escalier central et son enseigne dessinée par Pierre di Sciullo, il a valu une Equerre d’argent en 2004 à Antoinette Robain et Claire Guieysse, les deux architectes chargés de sa rénovation. Un air de musée mais une programmation de danse qui détone.

On reste à Noisy-le-Grand. A quelques encablures des espaces d’Abraxas, un parking désert connu sous le nom de « double hélice » et à l’allure de vaisseau spatial semble avoir atterri là par hasard. Conçu par l’architecte Ludovic Maillard au milieu des années 1970, cet objet non identifié ne ferait lui non plus pas tache dans un film de science-fiction.

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Le palais de justice de Créteil

Édifié en 1978 par Daniel Badani, le palais de justice de Créteil ne donne pas envie de badiner avec la loi. Sa silhouette, inspirée de celle d’un Code civil ouvert, et son revêtement en béton imposent le respect et ont servi de décor à la série française d’anticipation d’Arte Trepalium

La Bourse départementale du travail de la Seine-Saint-Denis

Éclipsée par son aîné le siège du Parti communiste, la Bourse départementale du travail de la Seine-Saint-Denis est l’autre chef-d’œuvre parisien de l’architecte brésilien Oscar Niemeyer. Achevé en 1978, ce bijou de l’architecture moderne s’exprime surtout au travers de son auditorium enterré à la forme organique (et au mobilier qu’on rêve tous d’avoir chez soi) qui rompt avec l’ensemble de bureaux extrêmement rigoureux complétant l’ensemble.

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Le Central téléphonique Murat - Paris 16e

Si le 16e arrondissement est connu pour sa chic identité haussmannienne, on y trouve quelques bizarreries architecturales de l’avant-dernier siècle. En plus d’accueillir le très brutaliste Parc des Princes, la porte d’Auteuil héberge l’étrange Central téléphonique Murat, dont la silhouette bétonnée se trouve à mi-chemin entre ovni et champignon. Imaginée par l’architecte des bâtiments civils et palais nationaux Pierre Vivien en 1976, elle est une relique de l’ère France Télécom, un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

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