Il était une fois une carrière qui est devenue le joyau des parcs parisiens. Perché au Nord-Est de la ville, ce coin de verdure fait exploser notre jauge de satisfecit. Déjà, sans vouloir la jouer Stéphane Bern, il faut faire un petit flash-back historique pour bien comprendre sa spécificité. Quand les frontières de Paris ont été étendues en 1860, le village de Belleville a été absorbé dans la capitale. Ce qui était autrefois une carrière de gypse et de calcaire fut transformé en parc. On le doit à Monsieur Napoléon 3 et sa politique d’assainissement de Paris.
Mais s’il fallait retenir un nom, ça serait celui d’Adolphe Alphand, qui a été le principal ingénieur de ladite politique. Le parc des Buttes-Chaumont visait alors à réhabiliter un quartier insalubre tout en complétant la carte des espaces verts pour le Nord-Est de la capitale. Il est venu pointer le bout de son nez en 1867 pour l’Exposition universelle.
Résultat ? Un magnifique jardin à l’anglaise de 25 hectares avec une bonne dose d’influences orientales qui dominaient à l’époque. Une cartographie entre chemins sinueux, pelouses en pente, roches escarpées et fausses grottes autour d’un lac, le tout surplombé par le temple de la Sibylle, juché au sommet d’une falaise de 89 mètres. Aux beaux jours, les pelouses se remplissent, les verres se vident, et on finit la soirée sur une danse au Rosa Bonheur, l’un des fiefs arc-en-ciel de la capitale. Peu importe : toute l’année, et plus que jamais, on trouvera toujours une bonne raison de se rendre aux Buttes-Chaumont.