Sous la menace permanente du tapage nocturne de trop, les clubs parisiens ont plutôt tendance à s'enfouir et se faire discrets dans une sorte enterrement de vie de gros son. Pas le Joséphine. Postée au 5e étage du Théâtre du Châtelet, flambant neuf après deux ans de travaux, la nouvelle adresse d’Antoine Caton et Arnaud Frisch (Silencio, NF-34) offre, depuis une terrasse dantesque bordée de statues, un panorama dingo sur la fontaine du Châtelet, la tour Saint-Jacques, la Seine et Notre-Dame. Sans conteste le club avec la plus belle vue de Paris.
Côté audition, ce n'est pas mal non plus avec un système-son pointu au service d'une électro/house ciselée tirée du carnet d'adresses de Raphi Khalifa, le DA en charge d’animer le salon Nijinski. On y a vu le Briton Bonobo pour un set inaugural diablement efficace sous une pluie de spots, devant une population qui n’a pas vraiment fait exploser le hype-o-mètre (par rapport au Salo, mythique adresse des tauliers). Mais pas de panique, le lieu a le temps de peaufiner son atmosphère pour l'instant encore bien sage, à l'image de ses gentils néons et ses murs colorés. On se prend à rêver à une politique tarifaire moins raide (20 € l'entrée, 12 € le gin tonic, ouille) et des afters organisés sur cette terrasse d'enfer pour danser face au levant.