L’année dernière, vous avez forcément fredonné “I Need A Dollar”, l’énorme tube soul qui a envahi les ondes des radios, extrait de l’album pépite ‘Good Things’ d’Aloe Blacc. Les fans de hip-hop connaissaient déjà l’animal depuis quelques années. En 1995 ce rappeur de L.A. toastait en duo dans Emanon et collaborait aux côtés des frenchies de Jazz Liberatorz. Il lance sa carrière solo en signant avec le prestigieux label Stone Throw qui produit Madlib ou J Dilla et sort son premier album en 2006, ‘Shine Through’. D’une qualité remarquable, il se nourrit aussi bien de hip-hop et de soul que de rythmes salsa latinos. Aloe Blacc est un enfant de l’Amérique, un Californien fils d’immigrés panaméens doublement diplômé en psycholinguistique et en communication, qui chante en espagnol comme en anglais. Il défend le prolo qui a du mal à boucler les fins de mois plutôt que le gangsta rap, ses chaînes en or, sa bagnole de luxe et ses bimbos siliconées au bord de la piscine. Le rap latino de “Bailar Scene” est aussi convaincant que “One Inna” produit par l’inimitable Madlib, une bombe funky soul qui annonce le ton du second album, ‘Good Things’. Des arrangements magiques à la Shaolin Soul, des guitares funky wah wah, des titres puissants comme “Take me Back”, “Green Lights”, “So Hard” – on pourrait finalement tous les citer – le nouvel Al Green est né, vive Aloe !
En première partie, la prometteuse chanteuse de la Nouvelle-Orléans Nicole Slack Jones assurera le show avec sa formation jazz. Enfant de la famille de Fats Domino, elle donne de sa voix entre soul, gospel et R’n’B et a déjà chanté aux côtés de Percy Sledge, Fats Domino ou Stevie Wonder. Venez tôt pour ne pas manquer son live.