Intrigant groupe que ces Blind Digital Citizen. Tout d'abord parce qu’ils ont sorti courant 2012 un EP de la série Podium chez Third Side Records, absolument indispensable. Un bijou d’électro planante, chantée en français s’il-vous-plaît. On y trouve à la fois un morceau trippant comme "Reykjavik 402", sa basse funky, ses nappes de synthé à l’ancienne et ses paroles gentiment idiotes (« j’admets sans complaisance que les ports de plaisance sont plus confortables que les mouillages »), un titre qui monte méchamment en puissance tel que "War", grandiose et obsédant, enfin deux chansons plus douces, "Strauss" et "Valhalla". Ensuite parce que leur EP 'L'Enfant Flamme', toujours chez Third Side, est tout aussi hallucinant et rappelle les premiers accouplements entre rock progressif et musique électronique dans les années 1970. Il y a quelque chose de sombre, de solennel et d'eschatologique dans les chansons de cette espèce de « dernier groupe avant la fin du monde en l'an 2000 », une mélancolie qui nous donne déjà envie de redécouvrir le groupe en 2029. Sur scène ce soir-la avec le groupe Strasbourg.