David Bowie

David Bowie. Voilà, tout est dit. En deux mots, un prénom des plus classiques assorti d'un nom d'emprunt à la sonorité mi-élastique mi-métallique, ont défilé dans nos espits émus le blondinet à la pupille dilatée devenu homme-étoile grâce au soutien de la BBC, l'acteur, la carrière allant du freakbeat à l'électronique en passant par le glam, la folk, la new-wave et la pire des dance-pop, le génie chantant l''Homme qui a vendu le monde' et quelques autres chansons plus méconnues. Et puis, tapis dans sa discographie, discret sous une épaisse couche de hits, un disque où le natif de Brixton conte 'Pierre et le Loup' de Prokofiev sur vinyle. Cela aurait pu suffire tant le résultat est étonnant, mais la Philharmonie a préféré jouer la carte de l'audace, en proposant à plusieurs artistes de venir interpréter leur vision de l'œuvre du chanteur anglais autour de l'exposition qui lui est consacrée.

Deux comédiens tout d'abord, Renaud Cojo et Romain Finart, exploreront le personnage de Ziggy Stardust à travers le théâtre, la vidéo et, bien sûr, la musique. Puis Philippe Decouflé, le grand chorégraphe, proposera une performance dans la lignée de son récent 'Contact', réunissant musiciens, chanteurs, danseurs et performeurs dans un esprit très glam rock. Et enfin, l'Orchestre national d'Ile-de-France, sous la direction d'Enrique Mazzola, jouera Philip Glass s'amusant de 'Low' et 'Heroes' pour mieux décrire la ville de Berlin et son effervescence krautrock, le tout accompagné de performances entre danse et théâtre. Danse et David B., un couple qui fait des étincelles.