Huitième édition des soirées Gonzai, et une programmation toujours riche en découvertes, et exclusivement française qui plus est. On commence avec Rubin Steiner, artiste difficilement classable pouvant passer, dans un même album, du jazz à l’électro pour en arriver parfois à un mélange rap/rock des plus insolites. Sans briller, le rendu est toujours surprenant et de qualité. Ce qui pourrait être une sorte de grand n’importe quoi s’avère être en réalité l’œuvre réfléchie d’un musicien polyvalent qui ne supporte pas de rester à la même place. Syndrome des temps modernes, où stabilité rime avec ennui, ou coup de génie d’un musicien qui a tout compris ? Qu'importe finalement, puisque le résultat est une réussite.
De l’électro, des synthés et des voix aigües, et on a ensuite le groupe Câlin. Deux des quatre membres du groupe Rien sont à l’origine de ce projet qui se veut tout aussi décalé que le premier. Sympa, mais leur album lasse vite. Reste à espérer que ce live les révèle comme de vraies bêtes de scène, pour compenser.
Le petit dernier de la sélection de la soirée, c’est Blind Digital Citizen. Encore et toujours de l’électro, mais dans un style plus lent, plus planant, qui rappellerait presque des titres de Midnight Juggernauts, auxquels on aurait rajouté des paroles en français. Prometteur donc. Un bon ensemble en somme, qui fera danser la Maroquinerie le 13 octobre prochain.