Homme sandwich
On ne présente plus Iggy Pop. Tout le monde sait que c’est le type qui joue dans la pub SFR, s’affiche sur les panneaux des Galeries Lafayette, fait le guest pour Paco Rabanne et cachetonne même pour les assurances Swiftcover en Grande-Bretagne. Bref, on voit plus la trombine d’Iggy sur le petit écran qu’on entend sa voix sur nos platines. Il faut dire que le leader des mythiques Stooges peut tout se permettre. Même s’il a perdu de sa superbe, des hordes de minettes et de minets sont prêts à tout pour voir « la légende » sur scène, au risque de subir une vraie désillusion. Car Scott Asheton aux fûts et James Williamson à la guitare ont pris du plomb dans l’aile et des rhumatismes dans les lombaires. Ils n’assurent plus une bille en concert et se reposent sur le bassiste Mike Watt, recruté en 2003, et surtout sur Iggy, censé faire le show. En fonction des soirs, l’Iguane réussit plus ou moins bien sa partition, frôlant parfois le ridicule, mais nous sommes bien loin de revivre la sauvage époque des clubs de Détroit où régnaient le chaos et les décibels. Ce mardi 25 septembre, les Stooges remontent sur scène au Casino de Paris dans le cadre d’un « concert privé » financé par Kronenbourg (le merchandising, encore). Seuls iront les « m'as-tu-vu » ou les naïfs qui croient encore qu'Iggy Pop est punk.