Sonny Rollins

  • Musique, Jazz
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Time Out dit

Vous n’aurez plus beaucoup d’occasions de voir Sonny Rollins sur scène, pourtant cette légende du jazz n’est pas encore à bout de souffle. Ce saxophoniste ténor de plus de 80 ans, pris sous l'aile du boper Thelonious Monk dans les années 1940, puis de Miles Davis dix ans plus tard, a joué avec toutes les grandes figures du jazz au cours du siècle dernier : John Coltrane, Charlie Parker, Max Roach, Dizzy Gillespie, Art Blakey et beaucoup d’autres. Malgré une jeunesse très tourmentée (il est incarcéré pour vol à main armée et toxicomanie à l’héroïne), Sonny Rollins a survécu à tous ses compagnons de scène, et s’est tiré d’affaire en étant l’un des premiers cobayes à la méthadone.
Destinée hors du commun, improvisateur de génie, il est le compositeur de standards comme "Oleo" (avec Miles Davis et le Modern Jazz Quartet en 1951) ou le calypso caribéen (d’où il est originaire) "St. Thomas". Il sort des albums phare tout au long de sa carrière, comme le courageux ‘Freedom Suite’ en 1958, inscrit dans une contestation politique contre la ségrégation des Noirs en Amérique. Il se passionne ensuite pour le hard bop avant de se lancer à pleins poumons dans le libertaire free jazz dans les années 1960, avec son album ‘The Bridge’ enregistré en trio saxophone, contrebasse et batterie.

Puis Sonny Rollins décide de faire une longue pause avec le jazz, pendant laquelle il se passionne pour le yoga, la méditation et la philosophie orientale, en pleine période hippie des 70’s. Toujours avide de nouveauté, inspiré par le mouvement jazz-funk naissant, il intègre dans ses formations des guitares et basses électriques, et des batteurs davantage orientés pop ou funk jusque dans les années 1980. Tous ces disques sortiront sur le label Milestone.

En 2001, il remporte un Grammy Award du meilleur album instrumental de jazz pour ‘This Is What I Do’ : Sonny Rollins est passé à la postérité à 71 ans, et pourtant n’en a pas fini avec le jazz. Evacué pendant l’attaque du Wrold Trade Center avec son seul saxophone à la main, il se rend malgré tout à Boston pour jouer comme prévu au fameux Berklee College, concert qui sera enregistré et nommé Without A Song: The 9 / 11 Concert’. Une force de la nature qui ne s’arrête jamais : il tourne toujours dans les plus grands festivals de jazz du monde, puisant son énergie on ne sait où, et nous fera l’honneur d’un concert unique à l’Olympia. 

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128,50 €
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