Falstafe (Falstafe © Christophe Raynaud de Lage)
Falstafe © Christophe Raynaud de Lage

Falstafe / Lazare Herson-Macarel

Du 6 au 11 juillet à la chapelle des Pénitents blancs

Publicité

Les comédiens sont déjà sur scène lorsque le public est invité à s'installer dans la salle. Ils tournent en rond, observent les spectateurs, se saisissent des éléments du décor, évoluent dans une sorte de squat composé d'un caddie, d'une benne à ordure rouge, d'un canapé dégoulinant et d'un graph « La jeunesse doit vivre ».

Gong. Chapitre 1. Les comédiens s'affairent, et font feu de tout bois : de la chantilly pour se faire un masque, de la batterie de cuisine comme armes blanches... Falstafe (l'incroyable et plein de ressources Joseph Fourez), dodu glouton affublé d'un pyjama, ronfle, se bâfre de poulet, et se vante devant son pote prince (le futur Henri V) d'exploits qu'il n'a pas commis. Ensemble, ils picolent, poussent des ridicules « Swaaag » et se jouent des mauvais tours. Comme des ados désobéissants, ils ne font évidemment rien qui plaise au roi en place, cet Henri IV avec son masque de crème à raser badigeonné sur le visage.

Gong. Chapitre 7. Pour défendre la couronne, le prince dilettante se doit d'occire à l'aide de sa troupe de losers, le vaillant et terrifiant Percy. Personnage-clé interprété par le même comédien (celui qui joue le prince), l'excellent et élastique Julien Romelard. Il s'en suivra une scène de combat d'anthologie, rythmée et hilarante, magnifiquement orchestrée par le metteur en scène.

Gong. Chapitre 10. Entre les mains du jeune Lazare Herson-Macarel, le texte de Valère Novarina prend une nouvelle dimension, un souffle de modernité bouffonne, et offre la douce impression d'observer une chambre d'enfants depuis le trou de la serrure. Le résultat est une fable facétieuse à faire pâlir Ubu. Un spectacle tout public plein de vie et qui ne ferait la morale pour rien au monde. Voilà qui est réjouissant !

Recommandé
    Vous aimerez aussi
    Vous aimerez aussi
    Publicité