‘Fest’ dérange, et ce n’est rien de le dire. Amateur d’un théâtre performatif radical et sans retenue, le bulgare Ivo Dimchev signe avec ‘Fest’ un spectacle acerbe, tour à tour drôle et cru, froid et transgressif. C'est une description sans appel du monde du spectacle. Sur un plateau immaculé pourvu de chaises et d’une table, les rapports de domination vont se faire face et les personnages se donner la réplique. Intonation réduite à zéro, nudité redondante, texte ciselé : ‘Fest’ exige, décortique et balaye les normes.
Mais suffit-il de plaquer sur scène une séquence de masturbation à trois doigts et une fellation au premier plan pour crisper une audience ? A voir.