Critique

L'École des femmes

4 sur 5 étoiles
  • Théâtre
  • Recommandé
Publicité

Time Out dit

Qui n’a jamais croisé au cours de sa vie de spectateur une version de l’Ecole des femmes’ ? Craint pour le destin d’Agnès, soupiré devant le machisme tenace et l’amour frelaté d’Arnolphe ? Déjà montée par de nombreux « grands » metteurs en scène, la pièce de Molière a bienheureusement atterri dans les mains de Philippe Adrien. Le théâtre de la Tempête accueille donc en ce mois de septembre pluvieux les amours contrariées et les manigances ambitieuses d’Arnolphe (superbe Patrick Parou).

Sur un plateau divisé en plusieurs espaces – l’avant et les côtés sont juchés de gravillons, le fond de scène est protégé par un rideau de tulle – les personnages vont se courir après, se retrouver nez à nez par hasard, se chahuter tranquillement. Un chassé-croisé amoureux qui n’a pas la légèreté du marivaudage mais qui emprunte la même fluidité, la même nervosité. Les différents espaces attribués à la farce offrent ainsi une belle liberté de mouvement aux personnages ; les rencontres inopinées d’Horace et Arnolphe, l’arrivée hasardeuse d’un notaire à la gestuelle désarticulée (magistrale interprétation de Raphaël Almosni), la fuite avortée d’Agnès sont d’autant plus dynamiques qu’ils se déroulent dans des espaces distincts, à la géométrie variable. Dans ce décor à la fois statique (la maison, le voile) et mouvant, Philippe Adrien réussit à mêler la noirceur des sentiments d’Arnolphe, et l’humour sarcastique de la farce. Aidé bien sûr par une poignée de comédiens parfaitement choisis et totalement voués à leur rôle. Un beau moment de théâtre à l’ancienne !

Infos

Site Web de l'événement
www.la-tempete.fr
Adresse
Prix
18€
Publicité
Vous aimerez aussi
Vous aimerez aussi