Critique

Les Serments indiscrets

4 sur 5 étoiles
  • Théâtre
  • Recommandé
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Time Out dit

Que ceux qui ont souffert du marivaudage et des alexandrins au collège se rassurent : on peut avoir détesté Marivaux dans son enfance et parvenir rire avec toute une salle pleine d’adultes des années plus tard. La preuve au TGP avec ‘Serments indiscrets’, comédie écrite par le dramaturge et mise en scène plusieurs siècles après au TGP par le maître des lieux, Christophe Rauck. L’histoire d’amour alambiquée de Damis et Lucile. Parce qu’ils ne se connaissent pas, les deux jeunes gens refusent, contre l’avis de leur père, de se marier. Accord tacite qui va pourtant leur mener la vie dure. Installé dans la salle provisoire du théâtre (actuellement en travaux), le décor joue la carte du minimalisme : un duo de fauteuils, une table en bois clair, un tapis, des chandeliers et leurs lots de bougies en fin de course s’amoncèlent sur le sol. Dans cette scénographie un brin trop classique, la véritable trouvaille se manipule à vue : un voile noir, accessoire judicieux dans ce cache-cache amoureux. Voilà tout l’art du metteur en scène, ajouter de subtils détails pour magnifier les soubresauts de l’histoire : une vidéo en direct, des vêtements modernes sous une robe XVIIIe, une tirade illustrée sur le fonctionnement du cœur… Ajoutez à cela une interprétation savoureuse (Cécile Garcia-Fogel virtuose en Lucile, Pierre-François Garrel parfait en Damis), et vous aurez un spectacle de deux heures parfaitement huilé, idéal pour renouer avec l’auteur des ‘Fausses confidences’.

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Prix
22 €
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