Critique

Tout est normal, mon coeur scintille

4 sur 5 étoiles
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Time Out dit

Dans le dictionnaire, à l’entrée « scintiller », le curieux peut lire « briller d'un éclat irrégulier et tremblotant ». Un mouvement fébrile et néanmoins lumineux. C’est donc telle une étoile que Jacques Gamblin apparaît sur le plateau noir du théâtre du Rond-Point : incandescent. Il plonge son bras dans la lumière, le fait onduler dans l’air, sourit au public et déjà le parterre est conquis.

Au cours de cette heure et demie, l’acteur dessine par petites touches un texte parfois mélancolique, souvent drôle. Un monde où les girafes côtoient les musaraignes, où des cheveux blonds s’oublient dans les moutons de poussière et où il est question d’absence et d’amour qui se languit. Debout sur scène, offert au public dans son costume noir, il réinvente avec une dextérité de magicien les règles du stand-up. Au milieu de ses élucubrations, il plie son corps aux plus fantasques mouvements, invite un couple de danseurs sur scène, apostrophe le spectateur... Et pour éviter que le rire s’enracine, vite il le balaye en injectant quelques grammes de poésie ici et là. La voix chevrotante de Patrick Watson vient alors embras(s)er le corps des danseurs, des images de ciel se superposent sur le large écran déployé au fond de la scène, la lumière dénude avec pudeur le trio... Plongé dans une semi-obscurité, la salle Renaud Barrault retient sa respiration et se laisse volontiers emporter par l’univers onirique tissé par Jacques Gamblin.

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34€
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